lundi 22 juin 2009

Elle a l'oeil, Stan de la déco aussi !

C'est chez une jeune journaliste habituée des pages fashion d'un grand magazine féminin que je me rend aujourd'hui. Belle, blonde et talentueuse, l'oeil très sûr dès qu'il s'agit de vêtements, couleurs ou accessoires, je réalise rapidement que les aptitudes que l'on peut avoir dans un domaine ne s'appliquent pas nécessairement à un autre ! À sa décharge, les (trop) nombreux meubles choisis débordent de personnalité et reflètent à merveille le meilleur de ce que chacune des époques qu'ils représentent avaient à offrir.


Notre modeuse sait très bien ce qu'elle veut et la disposition des meubles telle qu'elle est ne semble pas lui poser un quelconque problème. Dans la déco, comme ailleurs, tout est question de compromis. Voyons pour commencer quelle sera ma mission et avec quelles contraintes je vais devoir jouer.


Dans un premier temps la chambre, il s'agira d'y créer 3 espaces distincts : l'espace nuit, l'espace travail et l'espace "maquillage". Pour l'espace nuit nous décidons d'ajouter une tête de lit ainsi qu'une nouvelle parure assortie. Nous nous mettons d'accord sur de la toile de Jouy pour son côté Marie Antoinette cher à notre amie journaliste. Le choix de la couleur des coussins sera, lui, source d'un long combat que je finirai par perdre ! Pour l'espace travail nous décidons de repeindre le bureau, très imposant, en noir lacqué, de manière à le faire disparaître et d'ajouter au dessus des étagères disposées assymétriquement. Le coin "maquillage", un vrai challenge vu le peu d'espace dont je dispose, doit se matérialiser par l'apparition d'une coiffeuse.
Le salon, qui ne semble poser aucun problème à sa propriétaire (adepte du Feng Shui, soit dit en passant), n'attend de moi qu'un accrochage basique de tableaux auxquels il faudra préalablement trouver des cadres, dans un style bois doré un peu baroque.
Reste la salle de bain, petite et sans rangement, il me faudra trouver une solution pour remédier à ce problème et encadrer 6 cartes postales pour habiller les murs.
Le tour de l'appartement terminé, je reste convaincu que la disposition générale des meubles n'est pas la bonne, et certainement pas Feng Shui ! Après avoir eu recours à ma maintenant célèbre méditation transcendentale je décide de faire part de mes idées à ma nouvelle cliente. Quelle n'est pas ma surprise quand cette dernière refuse d'entendre ce que j'ai à lui proposer et me laisse carte blanche, déjà impatiente d'ouvrir un jour sa porte sur un appartement qu'elle ne reconnaîtrait pas. Je crois pouvoir dire n'avoir pas failli à ma tâche ! C'est parti !





La chambre d'abord, une fois la parure de lit achetée, c'est au marché St Pierre que je trouve un tissus similaire qui sera parfait pour la tête de lit. J'en profite pour acheter du velours rouge et un tissus écossais pour les coussins, source du combat précédemment évoqué. Une planche coupée aux dimensions, du rembourrage, une agrapheuse murale et la tête de lit est prête à l'emploi. Des coussins Ikéa, une machine à coudre et les coussins sont eux aussi prêts à être posés.

La table de nuit utilisée jusqu'à aujourd'hui va devenir le meuble télé et passer au salon. Le petit meuble Knoll qui faisait office de meuble Hifi passe dans la chambre et fera office, accompagné du tabouret Tam Tam (cf "Le tabouret Tam Tam est punk") et d'un miroir, de coiffeuse.


Le bureau, après ponçage, gommage, épilation à la cire orientale et trois couches de fond de teint noir, change de place pour faire dos à la fenêtre et libérer un espace précieux. Un vieux plan de Paris est placé sous verre et donne au bureau un cachet certain. Les 5 étagères blanches sont fixées au dessus et finissent de délimiter le nouveau coin travail. Pour la table de nuit, un petit coffre laqué rouge d'inspiration chinoise, trouvé dans un vide grenier pour trois fois rien (cf "Tranche de vie bbm uncut"), sera du plus bel effet. Un coup d'aspi et la chambre est déjà méconnaissable !







Je m'attaque maintenant au salon, le but est de redonner à cette pièce sa fonction principale, à savoir s'y détendre et recevoir. Pour cela il est indispensable de créer plusieurs "coins" ou "atmosphères" dans la même pièce. Le canapé quitte donc le centre de la pièce qu'il coupait en deux, ainsi que la porte de la cuisine, et se loge naturellement à droite de la cheminée, la table basse en face qui, centrée avec le lustre et le tapis délimite parfaitement l'espace "canapé". C'est d'autant plus important que c'est la première chose que l'on voit lorsque l'on rentre dans la pièce, accompagné d'un lampadaire articulé, d'un petit porte-journal et les tableaux accrochés, j'ai peine à reconnaître le salon !





En face du coin canapé j'installe l'ex-table de nuit prête à recevoir la télévision, à sa gauche, la chauffeuse en cuir noir contraste avec le bois clair de ce petit meuble et fait une excellente transition vers l'imposant meuble en bois verni, socle parfait pour le sublime cadre en bois doré chinné sur une brocante la semaine précédente. Un cosy petit coin lecture, idéalement situé proche de la fenêtre et faisant face à la cheminée. Pour finir le tout, la petite chaise au design nordique auparavant cachée dans la chambre trouve sa place à gauche de la fenêtre et permet de camoufler un radiateur disgracieux.





Reste la salle de bain ! Deux paniers rectangulaires Ikéa sont posés sur la machine à laver, au dessus, j'accroche à l'aide de rubans roses deux paniers pour créer plus de rangements. Les petites cartes postales sont encadrées à l'aide de cadres en bois Ikéa recouverts, par mes soins, de chutes de cuir frappé. Puis, disposés de manière aléatoire sur le mur, ils répondent avec style aux petits paniers romantiques !



Et voilà ! 48 heures plus tard, me voilà assis sur ce canapé, regardant autour de moi et m'assurant que chaque chose est à sa place. Je n'ai pas besoin d'attendre la réaction de notre belle blonde pour savoir que j'ai réussi mon pari. L'appartement est métamorphosé et le gain d'espace est impressionnant. Les meubles ne se font plus aucune concurrence et habitent leurs espaces respectifs de manière cohérente. Une de mes plus belles réussites, et pour un coût minime !

lundi 15 juin 2009

Le tabouret Tam Tam est punk

Petit relooking express du tabouret le plus célèbre de l'histoire du tabouret. Une pièce tellement connue qu'elle en devient presque vulgaire. Et pourtant ce petit bout de plastique venu tout droit des années 70 peut être considéré comme un "must have" tant son design est efficace, un pièce vendue à plus de 12 millions d'exemplaires ne peut qu'appeler le respect. Pour un prix moyen de 20€, il offre une multitude de possibilités d'utilisations du salon à la salle de bain.

Pour cet appartement où il était utilisé comme petite table d'appoint, je décide de lui redonner sa fonction originelle de tabouret. Bien que très efficace, le design simple de ce siège fini par disparaître tant il a été vu. Raison pour laquelle je décide de lui apporter une touche de modernité en recouvrant l'assise (qui se retire très facilement) d'une chute de tissu écossais, une petite touche punk qui réveille ses lignes pures et lui redonne une véritable identité. Pour un petit budget, 6 tabourets tam tam de couleurs variées recouverts de 3 ou 6 tissus différents pourraient êtres très amusants autour d'une table ronde, après pour le confort c'est une autre histoire, mais pour la photo, wow !

Paniers pas niais

C'est pour l'un de mes projets que je me suis mis à la recherche de paniers destinés à une salle de bain. Cette quête du panier parfait ou du panier pas niais s'est réalisée bien plus difficile que prévue. Bien entendu, en bon décorateur low cost, je me dois de trouver les meilleurs prix mais low cost ne veut pas dire cheap, et puis, comme me compliquer la vie est mon deuxième passe temps favori, j'ai décidé que mon panier devait avoir deux grandes anses.
Me voilà donc parti dans les rues de Paris à l'affût du moindre brin d'osier, voici en exclu le résultat de mes ballades.

Premier stop, Zara Home, bonne surprise. Des prix attractifs, de 10 à 25 euros, le magasin offre une sélection sympathique et variée. Petit coup de coeur personnel pour le panier pic-nic même si je regrette qu'il ne soit pas proposé dans des tons plus sombres.










Après trois échecs cuisants aux puces et dans deux petites boutiques déco je me décide à faire un tour au BHV, même si je ne trouve pas là-bas, je me dis que le Marais me proposera certainement d'autres options intéressantes. Flop !!!
Je crois que les photos parlent d'elle même. Un choix très large, c'est vrai, mais un design vu et re-vu et des prix qui me font dire que le cours de l'osier a du grimper le temps que je traverse la Seine. Pour le même résultat, voir meilleur, traversez plutôt le périph' et allez chez Ikéa où le choix est aussi large et les prix... Ikéa quoi.


Bon, je n'ai toujours pas mes paniers et le temps commence à me manquer, le jour de l'installation se rapproche dangereusement. C'est alors que je pense à cette petite boutique devant laquelle je passe régulièrement sans jamais m'y arrêter. Il faut dire que, isolée à l'angle de l'avenue de Versailles et du pont Mirabeau dans le 16ème, Interior's et sa vitrine un peu ringarde ne donne pas franchement envie. Mais n'est-ce pas dans ce genre de boutiques désuettes que l'on fait les meilleurs trouvailles ? La chance me sourit enfin. Me voilà au paradis de l'osier, du cèdre, du pin. Mes narines frétillent, mon coeur s'emballe, un frisson traverse tout mon corps, non, il s'agit juste du vibreur de mon téléphone " Hey ! J'te dérange ? " Oui tu me déranges ! Et de toute façon on ne capte pas au paradis du panier ! Bref, un choix à faire mourir de rire Sophie et des prix ultra compétitifs. Du chic, du rustique, du pratique, mission accomplie ! J'ai trouvé mes paniers !

Me voilà soulagé, mais je peux vous le dire maintenant, le panier pas niais parfait c'est en chinant sur une brocante du Pays Basque que je l'ai trouvé !